Bibliographie

Robert CASTEL, Jean-Paul FITOUSSI, Jacques FREYSSINET et coll.
Genre : Rapports
Éditeur : Documentation française
Paru en : 1997

Chômage : le cas français

Etat des lieux du chômage en France en 1997, rédigé à la demande du Commissariat général au Plan.

Description

Le rapport Gaino, sorti en mai 1997, d’abord gardé secret en raison de ses révélations sur les réalités du chômage en France, a rendu officielles les estimations les plus pessimistes. Le corps du rapport présente la plupart des statistiques nécessaires à sa bonne compréhension et à l’argumentation de ses conclusions.

Les 12 pages du « rapport de synthèse » présenté au début de l’ouvrage en donnent toute la substance.

  • « Désormais la France affiche le taux de chômage le plus élevé du G7, à l’exception de l’Italie ».
  • « En France, on entre plutôt moins au chômage qu’ailleurs, mais on en sort beaucoup plus difficilement ».
  • Les jeunes sont les premières victimes du chômage. Ils entrent d’emblée dans la précarité qui caractérise les nouveaux emplois.
  • « Le nombre de ceux qui sont directement touchés dans leur entourage familial par le chômage au sens strict s’élève à 6.6 millions, si l’on considère les couples dans lesquels au moins un des deux membres est actif, et 8.7 millions sur la base de l’ensemble des ménages. Ce qui permet de mieux mesurer la place du chômage dans la société. Et encore cette mesure ne prend-elle en compte que le chômage au sens du Bureau International du Travail (BIT) en laissant de côté tout ce qui relève du chômage découragé, du chômage déguisé, du temps partiel subi et de la précarité de l’emploi. »

Il faut en outre prendre en compte environ :

  • 400 000 personnes en emploi subventionné dans le secteur non marchand ;
  • 250 000 chômeurs découragés ;
  • 300 000 personnes désirant travailler mais ne pouvant pas chercher d’emploi ;
  • 450 000 personnes retirées de la population active pour cessation anticipée d’activité ;
  • 350 000 personnes bénéficiant d’un dispositif de formation.

En 1980-81, la moitié du groupe des défavorisés était composée de retraités. Le second groupe était formé de ménages dont le chef de famille était chômeur (19%). Près des trois-quarts de ces chômeurs relevaient d’ailleurs de la catégorie des ouvriers et la moitié d’entre eux avaient entre 25 et 40 ans. Entre 1980 et 1994 la part représentée par les chômeurs dans la population des défavorisés a doublé (37%). Les chômeurs constituent donc aujourd’hui la catégorie la plus importante du bas de l’échelle.

Dans leurs conclusions, les auteurs font trois observations :

  • « Le niveau élevé du chômage n’apparaît pas comme la contrepartie du maintien de l’emploi durable à temps plein dans une logique du tout ou rien, où l’augmentation de l’un serait le prix à payer pour la préservation de l’autre. Au contraire, en même temps que le chômage de masse, au sens strict, s’étend, le travail s’effrite encore plus rapidement à travers le temps partiel subi, le travail précaire et l’emploi atypique non marchand ».
  • « Cet effritement continu de l’emploi modifie radicalement les conditions de l’insertion sociale et professionnelle et les stratégies des jeunes, qui sont désormais, pour la plupart, condamnés à entrer dans la vie active en prenant de plus en plus tardivement leur place dans une file d’attente qui les mènera progressivement du chômage à l’emploi précaire, puis de l’emploi précaire à l’emploi permanent, en un temps d’autant plus long qu’ils seront moins diplômés et que leurs premières expériences seront plus courtes ».
  • « Dès lors que l’accès à la stabilité de l’emploi est de moins en moins égale pour tous, dès lors que l’insécurité de la relation de travail confère à ceux qui ont un patrimoine un avantage indéniable sur ceux qui n’en ont pas, parce qu’ils sont plus vulnérables, alors le modèle républicain s’efface peu à peu et, avec lui, une certaine idée du pacte social ».

Jean Guinet

La Documentation française – 1997 – 180 p.

Quiz

En finir avec les idées fausses sur les pauvres et la pauvreté : le quiz !

1 / 9

En France, à combien est fixé le seuil de pauvreté ?

2023 atdqm ideesfausses assistanat

2 / 9

À combien s’élève le RSA pour une personne seule et sans enfant et avant déduction du forfait logement ?

2023 atdqm ideesfausses rsa

3 / 9

Il y a 20 ans, 20 % du budget dédié au RSA était alloué à l’accompagnement des allocataires. Selon vous a combien s'élève cette part aujourd'hui ?

2023 atdqm ideesfausses accompagnement

4 / 9

Quel pourcentage d’ayant-droits au RSA ne le demandent pas ?

2023 atdqm ideesfausses non recours

5 / 9

2023 atdqm ideesfausses chomage

6 / 9

A sa création en 1988, le RMI (ancêtre du RSA) avait été fixé à 49 % du SMIC. Selon vous, quel pourcentage du SMIC représente le RSA aujourd'hui ?

2023 atdqm ideesfausses rsavssmic

7 / 9

Les demandeurs d'asile peuvent percevoir les minima sociaux tels que le RSA.

2023 atdqm ideesfausses migrations

8 / 9

On estime que les émissions de CO2 des 10 % les plus aisés en France s’élèvent à 18,4 tonnes par an. A combien s'élèvent celles des 10% les plus modestes ?

2023 atdqm ideesfausses ecologie

9 / 9

Quelle part du budget de la protection sociale est aujourd'hui dédiée à la lutte contre la pauvreté ?

2023 atdqm ideesfausses protection sociale

Votre note est de

The average score is 62%

0%

Ceci se fermera dans 0 secondes

2023 journee mondiale du refus de la misere miniature atdqm

Emploi décent : testez vos connaissances !

1 / 7

2 / 7

3 / 7

4 / 7

5 / 7

6 / 7

7 / 7

Votre note est de

The average score is 0%

0%

Ceci se fermera dans 0 secondes

Vous interpellez

sur X

,

Ceci se fermera dans 0 secondes

Ceci se fermera dans 0 secondes

Vous interpellez

par Email

« * » indique les champs nécessaires

Ceci se fermera dans 0 secondes

Inscription à la newsletter