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- Histoire, École
De Jean Coste
Description
Ce court essai, paru en 1902, avait pour objet de défendre un roman d’Antonin Lavergne, injustement critiqué, sur le thème de la condition misérable des instituteurs de province.
Mais le texte, porté par l’écriture flamboyante de Péguy, se transforme très vite en un pamphlet sur l’idéal d’un socialisme – celui de la IIIe République – bafoué.
« Nous devons employer une certaine quantité d’action à sauver de la misère le plus grand nombre de citoyens que nous pouvons, et non pas à faire monter en grade économique certains pauvres. »
« Il suffit qu’un seul homme soit tenu sciemment, ou, ce qui revient au même, sciemment laissé dans la misère pour que le pacte civique tout entier soit nul ; aussi longtemps qu’il y a un homme dehors, la porte qui lui est fermée au nez ferme une cité d’injustice et de haine. »
Éloge de la fraternité :
« C’est un sentiment simple ; c’est un des principaux parmi les sentiments qui ont fait l’humanité, qui l’ont maintenue, qui sans doute l’affranchiront […] ; c’est un grand et noble sentiment, vieux comme le monde, qui a fait le monde.
A côté de ce grand sentiment, le sentiment de l’égalité paraîtra petit ; moins simple aussi ; quand tout homme est pourvu du nécessaire, du vrai nécessaire, du pain et du livre, que nous importe la répartition du luxe. »
« Ce sont toujours, en quelque sens, les sentiments de la fraternité qui ont animé les grands hommes et les grands peuples, animé, inquiété, car la préoccupation de la misère ne va jamais sans une amertume, une inquiétude.»
Annick Mellerio
Actes Sud – Babel – 1993 – 112 p.