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- Sociologie, Politique
La paupérisation des Français
Description
25 questions décisives
L’auteur décrit l’évolution du niveau de vie de la société française en répondant à 25 questions qui engagent le lecteur à suivre les étapes de sa réflexion. Dans chaque réponse, il redéfinit les notions d’économie sociale qu’il utilise (seuil de pauvreté, salaire médian, déclassement…) et les situe dans le contexte de l’histoire proche et parfois dans d’autres sociétés occidentales. Ces 25 questions sont elles-mêmes regroupées en 4 chapitres qui structurent l’ouvrage :
- État des lieux : Qu’est-ce qu’être pauvre ? Qu’est-ce que le seuil de pauvreté ? La faute aux bas salaires ? Qui sont les pauvres aujourd’hui ? De plus en plus de pauvres ? La paupérisation, une légende ? Les classes moyennes menacées ? Le travail, arme fatale contre la pauvreté ? Ailleurs, l’herbe est-elle plus verte ?
- Les origines : La pauvreté, un héritage ? La pauvreté, un passage ? La protection sociale est-elle à la hauteur ? L’emploi est-il à la hauteur ? Les trappes existent-elles en économie ?
- Réflexion sur l’avenir : La crise, facteur aggravant ? Un emploi pour tous : une illusion ? Demain, plus noir qu’aujourd’hui ?
- Analyse des politiques publiques : Les politiques d’assistance ont-elles échoué ? Le RSA, solution miracle ? Comment lutter contre les emplois paupérisants ? Comment réduire l’exclusion ? Instaurer un revenu d’existence ? Peut-on réduire les risques de paupérisation ? Pourra-t-on en finir un jour avec la pauvreté et la paupérisation ?
L’auteur affirme la nécessité de mettre en œuvre des aides sociales efficaces, en soutenant la création de véritables emplois, ce qui sous-entend aussi un effort de formation aux métiers actuellement utiles et, en amont, une lutte efficace contre l’échec scolaire.
Ces affirmations engagent l’auteur en faveur d’un certain modèle de société, pourtant le plaidoyer reste mesuré. Les critiques, objectives, justifiées par l’expérience, sont davantage des démonstrations du fait que beaucoup de mesures prises n’ont pas profité à ceux à qui elles étaient destinées.
Sans nier l’existence d’un certain opportunisme qui peut dévoyer les buts poursuivis dans la mise en œuvre d’aides sociales, l’auteur prend fermement position contre les lieux communs encore répandus sur les pauvres (manque de volonté, d’assiduité…) et insiste sur l’importance de la confiance en soi et en sa formation pour tenir sa place dans la société et le monde du travail.
La lecture de cet ouvrage est facilitée par la clarté de sa structure et la volonté pédagogique de l’auteur.
Catherine Cugnet
Armand Colin – 2009 – 160 p.