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- Travail
Secondes chances
Description
Histoires vécues de l’insertion par le travail
Seize histoires qui racontent les difficultés de jeunes, immigrés ou français, qui, à la suite notamment de problèmes familiaux très divers, ont du mal à s’intégrer. Mais grâce à diverses associations – Approche, Ares, Ateliers sans frontières – ils peuvent reprendre des études, avoir à nouveau confiance en eux et s’insérer dans le monde du travail et dans la société.
– Approche.
Après avoir quitté son mari avec ses trois enfants, Aïcha est dans la galère au bout d’un an. Son assistante sociale décide de la présenter à Approche, une association de réinsertion par le travail. Avec l’aide des encadrants, elle fait les démarches pour trouver du travail. Au bout d’un mois, elle en a un : des ménages et de l’aide à la cantine dans plusieurs écoles. « Il y a là-bas tous les outils nécessaires pour s’en sortir, même internet. Nous avons l’impression que c’est une famille. On nous écoute, on nous conseille, on nous aide pour passer des entretiens et pour écrire des lettres… ».
– Ares (Association pour la Réinsertion Économique et Sociale).
Après quatre ans de prison, René, la cinquantaine, séparé de sa famille, risque de se retrouver à la rue s’il n’a pas rapidement un travail. « Dès qu’on a cinquante ans, on est bon à jeter aux chiens ». Une assistante sociale l’oriente vers Ares Association, une structure d’insertion par le travail. René signe un premier contrat de trois mois. Alors que certains salariés viennent dans l’association pour réapprendre les règles du monde du travail (se lever tôt, accepter les consignes), lui est juste à la recherche d’un peu de confiance en lui : « Là, on a apprécié mon travail et mon sérieux, ça m’a donné la pêche ».
– Ateliers sans frontières envoie notamment certains jeunes gens en difficulté sur des chantiers de solidarité internationale. Ces chantiers leur permettent de rencontrer et d’aider des enfants des rues, relativisant ainsi leurs propres problèmes et retrouvant une estime d’eux-mêmes. Ainsi, Yassine, après un certain nombre de déboires dans sa cité et quelques problèmes avec la justice, enchaîne les petits boulots et, dans le cadre d’un CES, on lui donne la possibilité de partir avec l’association Ateliers sans Frontières faire un chantier humanitaire dans un camp de réfugiés au Kosovo. Un mois après, Yassine n’est plus le même. A son retour en France, il doit poursuivre sa mission en racontant son expérience et en faisant une tournée dans les écoles. « J’ai senti le regard des autres sur moi changer… Je n’étais plus le petit sauvageon de banlieue. Tout ça m’a redonné confiance et m’a donné envie d’aller plus loin ».
Des témoignages intéressants, montrant l’importance des structures d’insertion et, comme l’écrit Jean-Baptiste de Foucauld dans la postface, combien « la réussite de politiques d’insertion dépend de la qualité humaine, civique, spirituelle des acteurs qui les appliquent sur le terrain ».
Nicole Claure
Au diable Vauvert – 2008 – 125 p.