[Oct. 2023] 17 octobre : se rassembler pour refuser la misère
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Éditorial du journal
Le travail rend-il libre ? Pour la Journée mondiale du refus de la misère, nous recevons de nombreux témoignages du combat pour l’accès à un travail décent : rémunération correcte, protection sociale, sécurité au travail, liberté d’expression.
« Ma voisine travaille dans un camion à ordures par nécessité, avec un salaire inférieur au salaire minimum dans mon pays, des conditions insalubres, des heures de nuit très dangereuses pour les femmes, des abus sexistes, et impossible d’avoir accès à une protection sociale » (Bolivie)
« Cette personne sans papier est contrainte pour survivre d’effectuer un travail non déclaré plus de 40 heures par semaine dans un métier à risque (le bâtiment) et pour un salaire de 400 euros par mois. » (France)
À Bangui, des pousseurs de charrette à pied se sont organisés en association, ont créé gilets et cartes pour obtenir le respect de leur prestation. Ils ont réussi à changer leur réputation de délinquant auprès de la police et des clients.
À Tourcoing et dans d’autres lieux en France, des personnes sans emploi depuis des années, ont fait du porte-à-porte pour identifier les besoins actuellement non pourvus dans leur quartier. Et ils ont créé avec d’autres une Entreprise à But d’Emplois, dans le cadre du programme Territoires Zéro chômeurs de longue durée.
Oui, le travail ne manque pas. Personne n’est inemployable. Et le travail digne reconnaît la contribution juste de chacun, apporte de la considération et des relations de respect mutuel. En juillet, Anne-Marie De Pasquale, de la délégation nationale France, a présenté ce programme Territoires Zéro chômeurs de longue durée à l’Assemblée Générale de l’ONU avec la conviction qu’on peut inventer le travail digne pour toutes et tous. Le travail peut devenir la dignité en action.
Chantal Consolini, Bruno Dabout, Martin Kalisa, délégation générale d’ATD Quart Monde