[Sept. 2020] L’accès aux droits pour boussole
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Éditorial du journal
À l’occasion de la Journée mondiale du refus de la misère, une réflexion s’ouvre sur la thématique du 17 octobre de cette année : “Agir ensemble pour gagner la justice sociale et environnementale pour toutes et tous”.
Le constat est criant : nos sociétés traitent la nature d’une manière comparable à celle avec laquelle elles traitent les personnes les plus pauvres. Ces dernières sont exploitées, abandonnées à leur sort depuis des générations. Leur force de travail est mise au rebut quand elle n’est plus nécessaire, sans compter le fait qu’elles sont souvent considérées comme complètement inutiles et négligeables pour nos sociétés.
De manière similaire, les ressources naturelles sont trop souvent pillées et polluées dans une même dynamique d’exploitation, en toute indifférence et impunité, sans que celles et ceux qui pillent et polluent n’assument leur responsabilité.
La façon dont on traite les personnes en situation d’extrême pauvreté s’avère, de fait, encore plus pernicieuse que la manière dont on traite la nature. En effet, nul ne peut blâmer la nature d’être responsable de sa dégradation, alors que, trop souvent, les personnes en situation de pauvreté sont accusées de “ne pas vouloir s’en sortir” et considérées comme responsables ou coupables de leur situation.
Alors que nous entrons dans l’une des plus graves crise économiques, sanitaires et sociales que nous ayons connues depuis plus d’un siècle, il est indispensable et urgent de penser l’écologie avec toutes et tous, une écologie qui ne laisse personne de côté.
Guillaume Amorotti, membre de la délégation nationale d’ATD Quart Monde