À la veille des élections présidentielle et législatives, le Conseil national de la jeunesse français (Cnajep) a interpelé le 15 décembre les candidats et futurs élus sur leur vision d’une politique publique pour l’éducation populaire et d’une politique de jeunesse transversale et ambitieuse. ATD Quart Monde a participé à ce grand rassemblement à la Maison des associations de solidarité, à Paris.
En tant que membre du Cnajep, ATD Quart Monde était présent à l’événement intitulé “Faire République avec l’éducation populaire et les jeunes” qui a rassemblé une vingtaine d’associations de jeunesse et d’éducation populaire.
Les membres du Mouvement ont ainsi pris part à une table ronde autour de l’enjeu social des politiques jeunesses pour permettre l’inclusion de toutes et tous dans la société, et notamment des plus fragiles, des plus éloignés de l’accès aux droits, en ciblant deux axes : l’aller vers et l’importance d’un accompagnement global et de qualité, sur du long terme.
“Maltraitance sociale” des jeunes
“ATD Quart Monde a toujours eu cette volonté d’aller chercher celui qui manque encore […]. Les associations sont globalement reconnues comme expertes dans l’aller vers. Il faudrait maintenant que les pouvoirs publics renforcent l’aller vers dans leurs structures et les moyens mis en œuvre pour pouvoir le faire”, a expliqué Maëlys Garcia, de la Dynamique jeunesse France.
Margot Tortonese, de la Dynamique jeunesse Paris, a partagé quant à elle ce qu’elle constate dans son engagement auprès de jeunes en situation de grand pauvreté à Paris : “Les jeunes avec qui je suis en lien vivent une maltraitance sociale et ont un manque de confiance envers les institutions, c’est pourquoi notre manière de les accueillir et de les accompagner est primordiale”. “Dans mon expérience, un accompagnement global, qui tient compte des différents aspects de la vie des jeunes, porte ses fruits.”
D’autres associations se sont exprimées sur les enjeux démocratiques, écologiques et numériques des politiques jeunesses et de l’éducation populaire. Des candidats à l’élection présidentielle, ou leurs représentants, étaient présents et ont pu s’exprimer sur le plaidoyer du Cnajep. Cependant, comme l’a exprimé Lucie Bozonnet, vice-présidente du Cnajep : “Ce n’est qu’un point de départ” pour que la jeunesse et l’éducation populaire soient pleinement prises en compte dans le cadre des élections et, plus largement, dans notre projet de société.
Photo : Soirée-événement du Cnajep, le 15 décembre 2021, à la Maison des associations de solidarité, à Paris. © ATD Quart Monde