La justice sociale et la justice environnementale sont des combats indissociables. Comme pour un vélo qui a besoin de ses deux roues pour avancer, l’une ne va pas sans l’autre. Elles participent à un même mouvement en faveur d’une société plus juste et sans pauvreté, où chacun a sa place dans un environnement sain.
C’est sur ce thème que nous organisons la Journée mondiale du refus de la misère le 17 octobre 2020, avec comme symbole, le vélo, rejoints par des mouvements pour le climat.
On l’a vu avec la crise de la COVID-19 : nous ne sommes pas égaux devant la pandémie. Nous ne le sommes pas plus devant les changements climatiques et la transition écologique. Les personnes en situation de grande pauvreté ont durement vécu le confinement dans des logements souvent trop petits et parfois insalubres. Les limitations de déplacements les ont obligées à se fournir dans des magasins de proximité, beaucoup plus chers. Cet hiver, pour celles qui ont un toit, la facture de chauffage sera aussi proportionnellement plus élevée que celle des ménages vivant dans des logements mieux isolés, alors que cela va contre l’intérêt collectif social et environnemental. Les conséquences des changements climatiques sur la santé et le cadre de vie sont de même accentuées pour les catégories plus fragiles.
Pour bâtir un monde de justice sociale et environnementale, nous connaissons les priorités. Parmi elles, assurer à tous et toutes un logement décent où chacun a son espace de vie, assurer un emploi digne en ces temps de chômage massif qui accroît la pauvreté. La transition écologique et le lien social en sont pourvoyeurs comme le montre l’expérimentation Territoires zéro chômeur de longue durée. Garantir des services publics de qualité – les plus fragiles sont les premiers touchés par leur défaillance. Lutter pour les droits de tous et pour la préservation de l’environnement, c’est lutter contre un système qui exploite l’humain et les écosystèmes. Prendre soin des humains, c’est prendre soin de la planète.
Tous ensemble, nous sommes décidés à agir, à transformer la société en partant de l’expérience et du savoir des plus pauvres, ces « invisibles » qui résistent et qui prendront la parole le 17 octobre pour qu’enfin on les entende.
Les 46 organisations signataires
Patrick Raymond, président de l’Action catholique des enfants,
Philippe Guérard, président d’Advocacy France,
Nathalie Ménard, présidente de l’Afev,
Rose Join-Lambert, présidente de l’AGSAS,
Pauline Boyer, porte-parole d’Alternatiba et ANV-COP21,
Cécile Coudriou, présidente d’Amnesty International France,
Gilles Demarquet, président national de l’Apel,
Jean-Marc Sauvé, vice-président honoraire du Conseil d’État et président d’Apprentis d’Auteuil,
Marie-Aleth Grard, présidente d’ATD Quart Monde,
Stéphanie Andrieux, présidente de Benenova,
Lisa Cimino, chargée de développement territorial chez Bleu Blanc Zèbre,
Marylise Léon, secrétaire générale adjointe de la CFDT,
Josiane Bigot, présidente de la Cnape,
Paul Israel, président du Comité chrétien de solidarité avec les chômeurs et les précaires,
Henry Masson, président de la Cimade,
Dominique de Viviès et Jean-François Hivert, co-présidents de Chrétiens dans le monde rural,
Jean-Marie Burguburu, président de la CNCDH,
Pierre Esclafit, président des Éclaireuses Éclaireurs de France,
Jean-François Maruszyczak, directeur général d’Emmaüs France,
Ruvie Gambia, président d’Engagé.e.s et Déterminé.e.s,
Louis Gallois, président de la Fédération des acteurs de la solidarité,
Germain Bertrand, président de la Fédération départementale Familles de France d’Ille-et-Vilaine,
Jean-Marc Delaunay, coordinateur du Festival des Solidarités,
Irène Pequerul, déléguée générale des Francas,
Thierry Le Roy, président de France terre d’asile,
Benoît Teste, secrétaire général de la FSU,
Bernard Devert, président du Mouvement Habitat et Humanisme,
Catherine Chabrun, chargée de mission Relations extérieures et partenariats à l’ICEM Pédagogie Freinet,
François Salomé, président national de la Jeunesse Ouvrière Chrétienne,
Laëtitia Chica et Matthieu Grassi, chargés de projets pour La Case,
Margaux Gaillard, déléguée générale de La Cloche,
Malik Salemkour, président de la Ligue des droits de l’Homme,
Patrick Hubert, porte-parole du MAN,
Cécile Duflot, directrice générale d’Oxfam France,
Pierre Guilhaume et Jacky Richard, coordinateurs du Pacte civique,
Marie Gillet, membre du collectif Pour un réveil écologique,
Jean-Loup Cartier, président de 82-4000 Solidaires,
Marcel Rémon, directeur de la Revue Projet,
Marie Mullet, présidente des Scouts et Guides de France,
Véronique Fayet, présidente nationale du Secours Catholique-Caritas France,
Catherine Nave-Bekhti, secrétaire générale du Sgen-CFDT,
Guislaine David, co-secrétaire générale et porte-parole du SNUipp-FSU,
Saphia Aït-Ouarabi, vice-présidente de SOS Racisme,
Marie-Andrée Blanc, présidente de l’Unaf,
Collégiale UNAPP,
Patrick Doutreligne, président de l’Uniopss.