« L’aspect social est un des piliers du développement durable »

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Séphora, volontaire chez Unis-Cité, témoigne de sa mission « Environnement et solidarité » à Grigny, dans l’Essonne.

Recréer du lien social entre les gens, intervenir auprès des demandeurs d’asile et en même temps sensibiliser aux écogestes. Telle est la mission de Séphora, 23 ans, volontaire en service civique au sein de l’association Unis-Cité, missionnée par Bleu Blanc Zèbre dans la ville de Grigny, dans l’Essonne. Diplômée depuis peu d’un master biodiversité, écologie, évolution, la jeune fille, en équipe avec les autres volontaires de sa promotion de service civique, a mis en place des jardins pédagogiques dans toutes les écoles primaires de Grigny, afin d’éveiller les enfants à l’environnement et aux problématiques écologiques. “Nous participons aussi à des forums sur le parvis de la gare de Grigny. Par exemple, nous avons mis en place un stand où nous avons pu présenter le recyclage des déchets, expliquer à la population ce que devient un déchet grâce au recyclage et comment lui donner une seconde vie… Nous avons aussi travaillé avec les maisons de quartier, en allant à la rencontre d’habitants”, explique-t-elle.

Des questions au centre de notre quotidien

Grâce à ces actions, le regard de Séphora a évolué sur les questions écologiques. “Dans notre imaginaire, on a tendance à se dire qu’on n’est pas tous sensibilisés de la même façon, mais je pense que si. Ça ne dépend pas tellement du milieu dans lequel nous vivons, ni du statut social, mais ce sont des questions qui sont au centre de notre quotidien. Et les gens les plus sensibilisés ne sont pas forcément ceux qu’on croit”, constate-t-elle.

Parmi les habitants rencontrés à Grigny, beaucoup ont ainsi conscience que “les éco-gestes et les comportements écoresponsables permettent de faire des économies d’énergie, d’eau, de lumière, d’argent”. Séphora a notamment été heureuse de constater que certains enfants des écoles de la ville cultivaient déjà des légumes chez eux. “Je ne pense pas que ce soit un frein économique, car même si nous ne pouvons pas acheter bio, on peut acheter de saison, ce sera moins cher et meilleur pour la santé. Il en est de même pour le tri sélectif ou la gestion des déchets : ça ne coûte pas plus cher ! Et c’est surtout sur ces aspects-là qu’il faut réussir à sensibiliser.”

Approche ludique et pédagogique

Suite à son expérience sur le terrain, Séphora souligne que, pour faire changer les choses, “l’aspect social est un des piliers du développement durable”. Elle préconise également “une approche ludique : il faut mettre en place des ateliers pour faire participer les habitants et les impliquer au maximum. Nous avons développé des quiz pour les motiver et faire en sorte qu’ils repartent avec quelque chose (recettes, terrariums etc..)”.

Elle prône enfin “l’aspect pédagogique : utiliser des mots qui parlent à tout le monde, parler de sujets simples et concrets. Par exemple, apporter de la nourriture pour sensibiliser à ces questions là, ça marche toujours, c’est universel et ça rassemble”. Séphora en est désormais certaine, il faut “un travail de sensibilisation, de communication, pour que ces questions arrivent au centre de notre quotidien et pour que ça marche”. Bleu Blanc Zèbre

Cet article fait partie du journal Résistances publié chaque année à l’occasion de la Journée mondiale du refus de la misère, le 17 octobre.

 

Photo : Séphora, volontaire en service civique chez Unis-Cité. © Bleu Blanc Zébre

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