Dimanche 23 octobre, les jeunes de Lorraine et d’Alsace se sont retrouvés dans les Vosges pour se rencontrer autour d’une randonnée. Martin Deville, responsable de la Dynamique jeunesse France, nous raconte cette escapade.
Ce dimanche matin, nous roulons vers les Vosges où nous avons rendez-vous avec d’autres, mais déjà nous faisons connaissance dans les voitures : il y a là des jeunes de Lunéville, deux étudiantes de Sciences Po à Nancy, des adultes plus âgés alliés du Mouvement en Lorraine, et deux jeunes volontaires en mission à la Dynamique Jeunesse au siège d’ATD Quart Monde France qui viennent rendre visite. Beaucoup ne se connaissent pas encore, et pour plusieurs, c’est la première action avec ATD Quart Monde.
Arrivés au Col de la Schlucht, on retrouve les jeunes d’Alsace. Assez vite, sans bavardage, on commence à marcher. Puis au bout d’un petit temps de marche, quand nous sommes échauffés, que nos langues sont un peu déliées et que nous sommes en pleine nature, on s’arrête et on se retrouve en cercle. Laurent Lehuen, animateur du groupe jeunes de Lorraine, accueille tout le monde. Deux jeunes qui sont là pour la première fois se présentent. Puis Laurent nous envoie marcher en binômes : on continue la route au côté de quelqu’un qu’on ne connaît pas encore, d’un autre lieu, d’une autre génération, d’un autre parcours de vie.
“Tout le monde s’est bien mélangé »
Que disent les jeunes de cette rencontre ? “J’étais un peu dubitative au début, mais les binômes c’était une bonne idée. Et le repas du midi a aidé aussi“, “On s’est tous bien parlé, tout le monde était présent les uns pour les autres, tous solidaires”, “Il y a pas de clan, c’est comme une famille”.
À midi, nous sommes à l’abri du vent au refuge. Chacun sort son pique-nique, et certains partagent un gâteau, des chips… Laurent et Diego Gillet, jeune militant Quart Monde, prennent la parole pour raconter ce qui s’est vécu à Nancy pour la Journée mondiale du refus de la misère.
Quand on redescend l’après-midi, je demande aux autres : s’il fallait raconter cette journée, qu’est-ce qu’il faudrait dire ? “Ensemble on peut, quand on veut on peut. Faut pas avoir peur d’oser. Lui qui ne sort pas beaucoup, je l’ai invité et il est venu. Moi au début j’étais comme lui, je parlais à personne, mais à force de sortir, tu t’ouvres plus. Ça sert aussi à se découvrir soi-même, les journées comme ça. Et oublier les soucis. Là les problèmes, on les a laissés à Lunéville.””On est tous au même niveau. On a chacun notre vécu, chacun notre expérience, mais on est tous au même niveau.” “Ça me sort de la routine, et à la fois j’aimerais bien que ça soit ça soit ma routine.”
On se quitte avec des “au revoir”, mais aussi des “à refaire“.
Photo : © Martin Deville