L’Université populaire Quart Monde d’Ile-de-France se penche sur le thème de la santé

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Une quarantaine de participants ont assisté, samedi 18 février, à l’Université populaire Quart Monde d’Île-de-France, à Montreuil, sur le thème de la santé.

Après deux heures intenses en émotions, les participants à l’Université populaire Quart Monde d’Île-de-France sortent profiter du soleil devant le Centre national d’ATD Quart Monde, à Montreuil. Ils sont venus de Beauvais, Bezons, Montreuil, Noisy-le-Grand, Pierrelaye et Paris. “Le soleil, ça permet d’être en bonne santé”, s’exclame un militant Quart Monde, pour détendre l’atmosphère. Car c’est bien de cela dont ils ont débattu ce matin du 18 février : la santé, ce qui permet de rester en bonne santé, mais aussi les difficultés d’accès aux soins, les relations patients-médecins, les peurs, la fin de vie…

Ils ont préparé le thème depuis plusieurs semaines, en petits groupes, pour pouvoir échanger avec l’invitée du jour : Anne-Caroline Clause-Verdreau, médecin de santé publique à l’Espace éthique Île-de-France. Sa profession intrigue les participants et les questions affluent sur ce que signifie l’éthique, définie comme l’ensemble des règles de conduite des professionnels de santé vis-à-vis de leurs patients, puis sur le serment d’Hippocrate, texte prononcé par les médecins avant de commencer à exercer leur profession.

Prendre soin de sa santé

Ceux qui le souhaitent partagent ensuite leurs réflexions et celles de leurs groupes de préparation sur cette thématique. Les difficultés d’accès aux soins sont immédiatement pointées du doigt, que ce soit pour trouver un médecin traitant, financer des soins pour lesquels il faut parfois avancer les frais, se déplacer jusqu’à un hôpital quand on est seul ou faire les démarches pour obtenir une carte Vitale.

Mais “comment faire pour prendre soin de sa santé ?”, demande l’animatrice de l’Université populaire Quart Monde, Martine Cramard. Plusieurs mains se lèvent : “il faut dormir et se reposer”, “il faut faire de temps en temps du sport, avoir une activité liée à la nature, penser à soi, avoir une bonne alimentation, ne pas s’isoler”. “Il faut bien entretenir sa maison pour qu’il n’y ait pas de cafards”, affirme un participant, en se rendant compte, en le disant, du double sens que peut prendre sa phrase. S’il faut combattre la prolifération des insectes nuisibles pour prendre soin de soi, il faut aussi lutter contre les idées noires.

Quand je suis stressé, je peux rester trois jours sans manger. Quand on a des soucis, ça passe pas”, témoignent plusieurs participants. Le débat s’engage alors sur la santé mentale. “Dire ‘j’ai une dépression’, ce n’est pas perçu et accompagné de la même manière qu’une autre maladie et cela coûte cher de se soigner”, constate une participante.

Importance de la peur

Le mot “peur” revient aussi à plusieurs reprises dans la discussion. Certains expriment “la peur des aiguilles, des opérations”, d’autres la peur d’être malade, “de ne pas guérir et de passer à côté de la vie”.  La crainte “d’entendre de trop mauvaises nouvelles” pousse parfois à repousser les rendez-vous, soulignent plusieurs participants, tandis que d’autres évoquent avant tout leur peur “pour les autres”. Des membres de l’Université populaire évoquent également leur peur de “ne pas être entendus”. Ils pointent l’importance de l’écoute et du respect entre les médecins et leurs patients, que ce soit pour n’importe quel acte médical ou pour la gestion de la fin de vie. Si certains soulignent les difficultés rencontrées face au corps médical, les “questions parfois intrusives des médecins” ou le sentiment d’être culpabilisés par eux, d’autres mettent en avant leur “dévouement” et le manque de moyens auquel ils doivent faire face.

Pour permettre à chacun de faire une “pause d’observation” après des témoignages souvent douloureux, l’artiste Manon Potvin, alliée d’ATD Quart Monde, présente des œuvres autour du thème de la santé, signées Berthe Morizot, Léonard de Vinci ou encore Keith Haring. Elle propose à chacun d’exprimer ce que cela lui inspire.

La santé, c’est aussi savoir se faire plaisir, c’est pas seulement une liste d’interdictions”, explique Anne-Caroline Clause-Verdreau en conclusion. Elle regrette que trop de personnes aient entendu que c’était “de leur faute si ça n’allait pas, qu’elles n’ont pas le bon comportement”. “Il y a une injustice à culpabiliser les gens, alors qu’il y a des responsabilités collectives. L’environnement impacte sur la santé, les conditions de vie, de travail, le stress, le logement… Je souhaiterais qu’il y ait une volonté politique d’agir dans ce sens, avec plus de solidarité”, explique-t-elle. Pour elle, “le fait de prendre la parole, de s’exprimer” permet aussi une meilleure prise en charge de la santé. “Quand on met en place des mesures en santé publique, on sait que c’est plus efficace quand les gens ont pu donner leur avis, s’impliquer, exprimer leurs préférences”, affirme-t-elle. Un principe que les participants à l’Université populaire Quart Monde partagent et aimeraient appliquer à l’ensemble des domaines de la société.

 

Photo : Université populaire Quart Monde d’Ile-de-France à Montreuil le 18 février 2023 © Carmen Martos

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