[Mai 2018] 1968, les débuts du savoir dans la rue
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Éditorial du journal
Le gouvernement va lancer une stratégie de lutte contre la pauvreté des enfants et des jeunes. Nous en attendons beaucoup et serons vigilants pour que les paroles soient suivies d’actes.
Si l’État se contente de combler des besoins, nous allons continuer à empiler des dispositifs et nous ne sortirons pas de l’assistance avec son lot de honte et d’humiliations. Mais si nous créons les conditions de l’accès de tous aux droits de tous, nous vaincrons la misère.
Pour s’attaquer à la pauvreté des enfants et des jeunes, il faut les considérer dans leur environnement global, familial et scolaire. Lutter contre les causes de ce fléau implique donc de travailler sur l’ensemble des droits : logement, éducation, santé, culture, travail, protection de la famille.
D’autre part, pour bâtir une société juste et durable, nous ne pouvons plus nous passer de l’expérience et de l’intelligence des plus pauvres. Lors de la phase de concertation, les personnes en situation de précarité ont été écoutées mais elles n’ont pas réellement participé à la construction des propositions les concernant. C’est pourtant une condition nécessaire à la réussite des projets.
À l’image des Territoires zéro chômeur de longue durée, nous souhaitons mener une expérimentation sur un « Territoire zéro non-recours aux droits » où tous les droits seraient effectifs pour tous, y compris pour les plus démunis.
Pour ATD Quart Monde, ces droits sont indivisibles. Si l’un d’eux n’est pas respecté, tous les autres sont menacés. Investir dans la lutte contre la pauvreté, ce n’est pas un luxe ! C’est économiquement rentable et humainement indispensable.
Claire Hédon, présidente d’ATD Quart Monde France